Tracer-Traquer, Trio performatif pour une danseuse une plasticienne et un lieu . Lulla Courlin-Elisabeth Bard-Les espaces du centre d'art Le Manoir de Moutier-Haute-Pierre en Haute vallée de la Loue. 2022
Déambulation. Trace. De la danseuse à la peintre, de la peintre à la danseuse / côte à côte / corps à corps / entre elles ET avec la matière, les éléments, l’espace. Dire-lire-écrire. Le son : voix, pas, souffle, frottement papier, pinceau, craquement des feuilles, des déplacements des artistes, ceux du public... Mouvement : danse témoin de l’architecture et des matières du corps. Les os, les liquides. Lulla bouge avec cela. Mise en relation de architecture interne du corps avec l'architecture externe. Le paysage devient corps et résonne dans le corps en mouvement. L’architecture interne de la trace, du dessin d’Élisabeth pulse de l’imprégnation corporelle et sensible d’un lieu. Murs, montagne, arbre, brin d’herbe, esplanade, friche, béton. Les traces sont de peinture, d’encre, de danse, de souffle, de son et de mots. Ephémères et mutantes, elles seront oubli et empreintes. Point de vue : celui de chacune des artistes, du public, ouvert et déambulatoire, et celui des oiseaux. Que reste-il de nos passages, de nos émotions, de nos rencontres, de nos créations, de nos murmures, de nos voix ? Le papier, matériau, objet habité d’encres, reste, advient, autre et ouvert à un à-venir témoin des mouvements et traces quêtant l’inédit.